La Bible est-elle fiable?

Au-delà d’être le livre saint des chrétiens, la Bible a une forte dimension historique, dont la fiabilité doit pouvoir être évaluée objectivement par une personne neutre n’y croyant pas d’un point de vue spirituel. Plusieurs méthodologies peuvent être utilisées pour évaluer la qualité d’une source historique, mais l’analyse de certains éléments reviennent dans chacune d’elle.

Les auteurs

  • La Bible est considérée par les chrétiens comme la parole de Dieu, écrite sous son inspiration par des hommes. Elle a été rédigée sur une période de plus de 1500 ans par 45 personnes de profils différents (prophètes, rois, bergers, percepteurs, pécheurs, médecin, etc.), pour la plupart déconnectées les unes des autres, et ayant vécu à des endroits différents. Malgré ces paramètres, elle est un ensemble cohérent du début à la fin, ce qui milite pour sa crédibilité.
  • Aujourd’hui, beaucoup voient dans le christianisme un moyen de se faire de l’argent, parfois au prix de pratiques et d’enseignements douteux. Ce n’était pas le cas à l’époque des auteurs du Nouveau Testament. Ils n’avaient aucun intérêt à mentir. Au contraire, ils auraient eu intérêt à se taire parce qu’ils étaient persécutés pour leur enseignement, qui était tellement impopulaire qu’ils sont presque tous morts martyrs à cause de leur prédication. Ils étaient des contemporains de Jésus-Christ et les personnes les mieux placées pour savoir si ce qu’ils disaient était vrai ou faux. A moins d’être déséquilibrés mentalement, il est raisonnable de penser qu’ils ne se seraient pas laissés condamner à mort pour des mensonges qu’ils auraient eux-mêmes inventés.
  • D’un autre côté, il est évident que les écrivains de la Bible n’ont pas essayé d’embellir leur message ou de cacher des éléments dévalorisants, dans le but de se présenter comme des héros ou des surhommes. Alors qu’ils auraient très bien pu le faire, ils n’ont pas occulté :
    • leurs faiblesses et leurs échecs (Dans Luc 8 :22-25, les disciples sont décrits en proie au doute et à la peur. Dans Jean 18 :15-27, Pierre est décrit faisant preuve de déloyauté et de lâcheté lorsqu’il renie Jésus-Christ, etc.);
    • des incohérences apparentes (Y’avait-il un ange comme dit dans Marc 16 :5 ou deux comme dit dans Luc 24 :4, lorsque les femmes ont constaté la résurrection de Jésus-Christ ?, etc.);
    • Des questions difficiles (Il aurait été plus simple de présenter un Dieu moins « complexe », mais les écrivains de la Bible y ont laissé de multiples éléments susceptibles d’induire des doutes sur la personne de Dieu. Des éléments qui obligent par exemple à se demander comment un Dieu aimant, souverain, omniscient et tout-puissant peut permettre toute la souffrance que nous voyons autour de nous et parfois dans la Bible, y compris dans la vie de ceux qui le servent);
    • etc.

La transmission des textes

La Bible est constituée de deux parties.

L’Ancien Testament

Plusieurs manuscrits plus ou moins complets de l’Ancien Testament ont été retrouvés. Entre autres, les manuscrits de la mer Morte, datant d’une période entre le 3ème siècle av. J.-C. et le 1er siècle ap. J.-C. (découverts en 1947), et le codex d’Alep, le plus vieux manuscrit écrit en hébreu contenant tout l’Ancien Testament, datant de 910 à 930. Le fait qu’il existe très peu de variations entre ces textes, et ceux que avons aujourd’hui, indiquent la fidélité de la transmission de l’Ancien Testament de la Bible.

Le Nouveau Testament

Plusieurs faits indiquent également la fidélité de la transmission du Nouveau Testament. Plusieurs milliers de manuscrits en grec et en d’autres langues ont été retrouvés, les originaux les plus anciens étant datés d’avant l’an 100, à une période où plusieurs protagonistes étaient encore vivants, et les premières copies de ces textes datent de 30 à 300 ans après les originaux. En termes d’indication de la fidélité de la transmission du Nouveau Testament, ce sont des chiffres plus crédibles que ceux relatifs à pratiquement tous les écrits de l’antiquité. A titre de comparaison, on n’a retrouvé qu’une dizaine de manuscrits de « La guerre des Gaules » de Jules César, et il s’est écoulé 1 000 ans entre la rédaction de l’original et les premières copies retrouvées. Dans le même sens, on a retrouvé moins d’une vingtaine de copies de manuscrits d’auteurs de référence tels que Platon, Aristote, ou Tacite.

Le contexte des évènements

La Bible contient des noms de lieux, de personnes, des dates, des généalogies, etc. permettant de vérifier, que l’on soit croyant ou pas, si les faits qu’elle raconte sont réels. Ce style de rédaction est très différent de celui des mythes.

Voici quelques exemples d’évènements bibliques confirmés par des ouvrages rédigés par des non-croyants.

  • La défaite et la mort de l’empereur assyrien Senachérib racontées dans la Bible aux chapitres 36 à 37 du livre d’Esaïe, le sont également par l’historien grec Hérodote (484-420 av. J.-C.).
  • L’historien Flavius Josèphe (37/38-100 ap J.-C.) raconte la mise à mort de Jean-Baptiste par Hérode dans Antiquité Judaïque, XVIII.5.2 de façon cohérente avec les évangiles dans la Bible (Matthieu 14 :10, Marc 6 :27, Luc 9 :9).
  • L’historien romain Tacite (58-120 ap. J.-C.) confirme dans l’ouvrage Annales, XV.44, la mort de Jésus-Christ sous le règne de Ponce Pilate.
  • etc.

Les découvertes archéologiques fournissent également au fil du temps, des confirmations des évènements relatés dans la Bible.

  • Le peuple Hittite mentionné dans la Bible a longtemps été considéré par les historiens comme n’ayant jamais existé, jusqu’à la découverte de preuves archéologiques à partir de 1834, qui ont été confirmées par des fouilles à partir de 1907.
  • Sodome, Gomorrhe, Adma, Tseboïm et Béla, cinq villes citées dans la Bible dans Genèse 14 :2, étaient considérées comme légendaires jusqu’en 1974, lorsqu’on a retrouvé des tablettes à Ebla (au nord de la Syrie actuelle) mentionnant les mêmes villes dans le même ordre.
  • L’on estime avoir identifié le site de la ville de Sodome à Tall El-Hammam dans la vallée du Jourdain, avec des indicateurs de destruction en lien avec une « chaleur extrême » tel que décrit dans la Bible.
  • La stèle du pharaon Mineptah mentionne une peuplade nommée Israël vivant en Canaan vers 1200 av. J.-C. Elle a été découverte à Karnak à la fin du 19ème siècle.
  • En 1929 a été retrouvée une dalle portant l’inscription « Erastus curateur des travaux publics a posé ce dallage à ses propres frais », ce qui est cohérent avec la mention d’Eraste comme trésorier de la ville de Corinthe par l’apôtre Paul dans la Bible, dans Romains 16:23.
  • Etc.

Autre élément à considérer, lorsque les premiers chrétiens ont commencé à prêcher, plusieurs témoins oculaires des faits qu’ils racontaient, y compris en prenant à témoin les adversaires de leur message, étaient encore vivants. La Bible cite nommément plusieurs de ces témoins (Marc 15 :21 ; Actes 12 :13 ; 1 Corinthiens 15 :5-7 ; etc.). Ils auraient pu contredire ce qui était dit, donnant ainsi aux adversaires du christianisme les armes pour tuer son essor dans l’œuf. Pour les mêmes raisons, les personnes envisageant de devenir chrétiennes avaient soit vécu eux-mêmes les faits, soit la possibilité de vérifier ce que les disciples de Jésus racontaient, pour pouvoir prendre une décision éclairée. C’était particulièrement important parce que le contexte socio-politique de l’époque était suffisamment hostile au christianisme pour que le simple fait de se déclarer disciple de Jésus-Christ expose à une mort violente. Le fait que la foi chrétienne se soit répandue dans ce contexte, au point que la Bible soit aujourd’hui encore le livre le plus vendu dans le monde, est un indicateur de sa fiabilité.

En conclusion

L’on pourrait citer de nombreux autres indicateurs de la crédibilité de la Bible, mais si vous vous posez la question, nous vous encourageons à commencer par la lire par vous-mêmes en entier, pour vous faire votre propre opinion et si vous le décidez, expérimenter son contenu (Voir Peut-on concilier foi et raison?).

Quelques recommandations de livres pour aller plus loin sur le sujet de la fiabilité objective de la Bible :

• Jésus : l’Enquête – de Lee Strobel (Auteur), Marie-Thérèse Martin (Traduction), disponible sur Amazon aux formats Kindle et broché

Existe-t-il des traces historiques dignes de foi pour savoir si Jésus est vraiment le Fils de Dieu?? Lee Strobel, ancien chroniqueur judiciaire au Chicago Tribune, retrace l’itinéraire spirituel qui l’a mené de l’athéisme à la foi en soumettant une douzaine d’experts à un interrogatoire croisé, tous titulaires diplômés d’universités comme Cambridge, Princeton et Brandeis, et faisant autorité dans leurs domaines respectifs. Strobel leur oppose des questions telles que de savoir si le Nouveau Testament est digne de foi, s’il existe des traces historiques de Jésus en dehors de la Bible, s’il existe des raisons d’envisager l’historicité de la résurrection. Le questionnement direct et opiniâtre de Strobel fait de ce livre un moment de lecture captivant comme un roman enlevé. Il ne s’agit pourtant pas d’une fiction mais d’une fascinante quête de la vérité sur une des figures les plus irrésistibles de l’histoire. Un livre étonnamment convaincant?! Et vous, quel sera votre verdict, après avoir lu «Jésus : l’enquête» ? Existe aussi en DVD.

• Bien plus qu’un charpentier – de Josh et Sean McDowell, disponible sur Amazon aux formats relié et broché

Le sceptique Josh McDowell pensait que les chrétiens n’avaient pas toute leur raison. Il passait son temps à les ridiculiser et à les insulter puis il a décidé de les combattre grâce à ses propres recherches méticuleuses pour réfuter les affirmations de Jésus-Christ. A sa grande surprise, il a découvert que les témoignages suggéraient exactement le contraire, que Jésus, au lieu de n’être qu’un simple charpentier hébreu ayant vécu au premier siècle, était véritablement Dieu comme il l’affirmait lui-même. Depuis sa première parution, Bien plus qu’un charpentier, a été vendu à plus de 20 millions d’exemplaires à travers le monde et a changé un nombre incalculable de vies. Aujourd’hui, dans cette version révisée et mise à jour, Josh rejoint par son fils Sean, s’attaque aux questions que la génération d’aujourd’hui continue à se poser : « Puis-je atteindre la spiritualité sans croire en Dieu ? » « Comment puis-je être sûr que ma vie compte vraiment ? » « Est-il réellement possible d’avoir des certitudes au sujet de Dieu et de Jésus ?»

Pour en savoir plus :