
L’amour et la recherche de la paix sont une part inhérente du message chrétien et des aspirations profondes de tout véritable disciple de Jésus-Christ.
S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.
Romains 12 :18
Mais que faire lorsque la paix ne dépend pas de nous ? Que faire quand ce que l’on a en face c’est l’adversité volontaire et intentionnelle de quelqu’un qui nous abuse ou nous traite injustement ?
Reconnaître ses sentiments et ses difficultés
Être traité injustement peut être douloureux et quel que soit le désir qu’on a de faire preuve d’amour et de maîtrise de soi, notre première réaction dans ce type de situation n’est pas toujours celle que nous aimerions. Parfois, notre réalité c’est que nous ressentons de la frustration, de la tristesse, de la colère, de la rancœur, etc. Il est important de le reconnaître. Il ne s’agit pas de valider ou de justifier notre réaction instinctive si elle n’est pas la bonne, mais de l’assumer pour pouvoir demander à Dieu la grâce de la gérer correctement. Il connait nos faiblesses et lorsque nous manquons de la force nécessaire pour réagir de manière positive à l’adversité, Il promet d’être disponible et disposé à nous la donner par son Saint-Esprit si nous la lui demandons sincèrement.
Comme un père a compassion de ses enfants, L’Eternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière.
Psaumes 103 :13-14
Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée.
1 Jean 5 :14-15
Rejeter le désir de se venger et choisir d’aimer
L’enseignement chrétien face à l’injustice et à la méchanceté est impopulaire mais clair. Il instruit de pardonner et de répondre au mal par le bien.
Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
Matthieu 6:14-15
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Matthieu 5 :43-48
C’est un enseignement difficile, mais Jésus-Christ ne nous demande pas de faire une chose qu’il n’a pas faite lui-même. Face aux personnes qui le crucifiaient, Jésus-Christ a eu une réaction particulière. Il était totalement innocent mais au lieu de se défendre ou d’exprimer de la haine, de la frustration ou un désir de vengeance, il a exprimé de l’amour et de la compassion pour ses tortionnaires.
Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font.
Luc 23 :34
Ce n’est pas toujours facile, mais nous pouvons suivre ce modèle en lui faisant confiance. Dieu n’est pas injuste et son instruction de ne pas chercher à se venger est accompagnée de sa promesse de prendre lui-même la situation en main.
Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. (…) Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
Romains 12 :19 et 21
Assumer ses responsabilités
Comme Jésus-Christ lors de son procès devant le souverain sacrificateur, Dieu peut attendre de nous que nous allions jusqu’à renoncer à nous défendre ou à faire valoir nos droits.
Quelques-uns se levèrent, et portèrent un faux témoignage contre lui (…) Alors le souverain sacrificateur, se levant au milieu de l’assemblée, interrogea Jésus, et dit : Ne réponds-tu rien ? Qu’est-ce que ces gens déposent contre toi ? Jésus garda le silence, et ne répondit rien.
Marc 14:57 et 60 – 61
C’est déjà certes un défaut chez vous que d’avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ?
1 Corinthiens 6:7
Toutefois, le commandement de Dieu d’aimer nos ennemis et de répondre au mal par le bien n’est en rien un encouragement ni à ignorer le mal, ni à faire preuve de peur, de lâcheté ou d’irresponsabilité. Au-delà de nos sentiments ou nos frustrations personnelles, que nous pouvons décider d’ignorer, il faut parfois gérer la question de la justice ou de l’injustice et Dieu est souverain. Sa volonté peut être que, comme Jésus-Christ face aux marchands dans le temple, nous fassions preuve de responsabilité et prenions position clairement et ouvertement contre ce qui est mal.
Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs.
Matthieu 21:12-13
Examinez ce qui est agréable au Seigneur ; et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les.
Ephésiens 5 :10-11
Cela peut impliquer d’appliquer des sanctions lorsqu’on est en position d’autorité, ou de se défendre, y compris en faisant intervenir les autorités judiciaires si nécessaire.
Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal.
Romains 13:4
C’est une erreur de penser que cela est contradictoire avec le commandement d’aimer nos ennemis. Dans beaucoup de cas, l’expression d’amour dont une personne qui se comporte mal a le plus besoin, c’est d’être mise en position d’assumer la responsabilité de ses actes et de réaliser que Dieu est tout-puissant pour l’obliger à en répondre. Par exemple, lorsque l’on punit un enfant dans un environnement familial sain, ce n’est pas par manque d’amour. C’est pour l’aider à se discipliner et se corriger.
Car l’Eternel châtie celui qu’il aime, Comme un père l’enfant qu’il chérit.
Psaumes 103:13
Dans un cas comme dans l’autre, ce qui est important c’est de chercher à discerner comment Dieu veut qu’on gère la situation, dans l’objectif sincère d’obéir à sa volonté qu’elle nous plaise ou pas, en étant dirigé non par le désir de se défouler ou de se venger mais par l’amour et la compassion envers ceux qui nous font du mal.
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