En général, avoir un parcours professionnel sans interruption (avec des expériences pertinentes) est bien perçu par les recruteurs, mais il arrive qu’on ait des vides dans son curriculum vitae. Ce n’est pas une fatalité, mais il faut gérer la situation de manière stratégique pour ne pas plomber sa recherche d’emploi.
Ne jamais mentir ni dire de « demi-vérités »
Voici ce que vous devez faire : dites la vérité chacun à son prochain ; jugez dans vos portes selon la vérité et en vue de la paix
Zacharie 8:16
Il peut être tentant de formuler son CV d’une manière floue susceptible de donner l’impression qu’on a plus d’expérience professionnelle qu’on n’en a en réalité, ou pour essayer de masquer des périodes d’inactivité. C’est une mauvaise idée. Il suffit que le recruteur fasse preuve d’un peu de rigueur pour connaître la vérité et il est hautement improbable qu’un recruteur continue à envisager la candidature d’une personne ayant menti et/ou fait preuve de malhonnêteté pendant le processus de sélection. Personne ne veut d’un collaborateur indigne de confiance.
Il vaut mieux préparer ou « rattraper » rapidement les périodes pendant lesquelles on n’a pas d’activité professionnelle formelle (ou cohérente avec notre profil), pour qu’il soit plus simple de les inclure clairement et de manière valorisante dans son CV.
Faire preuve de prévoyance et rester actif
Les périodes d’inactivité temporaires peuvent être planifiées, lorsqu’on quitte son travail volontairement pour des raisons familiales par exemple (désir de se consacrer à l’éducation d’enfants en bas âge, déplacement pour suivre un.e conjoint.e, etc.). Dans d’autres situations, les choses peuvent se passer de manière imprévue et plus brusque, parce qu’on a été licencié par exemple. Dans un cas comme dans l’autre, il vaut mieux préparer d’avance le moment où on voudra réintégrer le marché du travail.
Va vers la fourmi, paresseux ; Considère ses voies, et deviens sage. Elle n’a ni chef, Ni inspecteur, ni maître ; Elle prépare en été sa nourriture, Elle amasse pendant la moisson de quoi manger.
Proverbes 6 : 6 – 8
Quelques pistes peuvent être : de passer une certification ou de suivre une formation en ligne (gratuite ou pas), de mettre en place une activité commerciale (même si c’est à partir de son lieu de résidence), d’offrir ses services de manière bénévole à des proches, des voisins, son église, une œuvre missionnaire, d’apprendre de nouvelles langues, etc. Ce qui est important c’est de rester dans l’action et de produire de la valeur. Pour les métiers à caractère technique, il est important aussi de rester à jour. La technologie évolue rapidement et avoir les compétences demandées sur le terrain au moment où on postule doit être le minimum quelles que soient les atouts ou les explications qu’on peut présenter en plus.
Présenter les périodes d’inactivité de manière valorisante
Lorsqu’on rédige son CV au moment où on veut (ou peut) se remettre sur le marché de l’emploi, la manière dont on perçoit soi-même, et dont on présente son expérience, qu’elle soit formelle ou pas, est déterminante.
L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé ; mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres !
Matthieu 6 :22-23
Par exemple, il n’est pas nécessaire de présenter une période de deux ans pendant laquelle on a suspendu une carrière d’ingénieur pour des raisons familiales, mais pendant laquelle on a vendu des pâtisseries faites maison à ses proches et suivi une formation en ligne, comme une période d’inactivité.
En plus de mettre en avant la formation suivie, on peut faire ressortir plusieurs atouts de l’expérience de vente des pâtisseries faites maison : mise en place d’une unité de production, conception et implémentation d’une stratégie de marketing digital, suivi et exploitation des feedbacks clients, gestion des stocks, gestion de la comptabilité, etc.
Faire preuve de responsabilité et de positivité
Pourquoi l’homme vivant se plaindrait-il ? Que chacun se plaigne de ses propres péchés.
Lamentations 3 :39
Lorsque l’interruption est due au fait que l’expérience professionnelle précédente s’est mal terminée (par exemple un licenciement ou une démission à cause de tensions avec sa hiérarchie), il faut absolument éviter d’en parler en critiquant son ancien employeur ou ses anciens collègues. Cela renvoie l’image d’une personne irresponsable et incapable de travailler en équipe. Aucun recruteur n’est attiré par ce type de profil.
Dans ce type de situation, il vaut mieux parler de manière positive des challenges rencontrés et de ce qu’on a acquis comme compétences techniques et/ou interpersonnelles en affrontant ces challenges.
Par exemple, après une démission à cause d’un burnout dû à une répartition déséquilibrée/injuste du travail, au lieu de dire « j’ai démissionné parce que le patron favorisait certains membres de l’équipe à mon détriment » il vaut mieux parler du fait d’avoir amélioré sa capacité à travailler sous pression et mettre en avant l’apprentissage d’outils de gestion de projets pour optimiser le suivi des tâches (bien sûr, pour ce dernier point il faut avoir fait de son mieux pour gérer la situation de manière professionnelle).